lundi 16 janvier 2012

Jour 2: T.rex, omelette et marché rock!

Otage au niger, pas mal sur une carte de visite….message de l’un de mes amis me sachant à Niamey. Détenus au Gaweye….on signe…. Chambre avec vue sur le fleuve, piscine particulièrement agréable après une journée d’enregistrements, bière glacée en terrasse, ah ! la première gorgée… les dîners au « Pilier » l’une des meilleures tables de la capitale…



Nous avons quand même pu vérifier l’image du Niger, pays dangereux, telle qu’elle est perçue en France : aucun touriste ou presque au Musée National ce matin, aucun touriste du tout au marché de Boubon.

Après un café serré, noir foncé, nous avons retrouvé Souley . Notre toute première visite sera le Musée National, le trajet est des plus court…l’avenue à traverser…quoique…avec le circulation, cela peut prendre quelques minutes. Inauguré en 1959 par le premier président nigérien, Diori Hamani, il est la volonté d’un homme politique, de science et de culture Boubou Hama qui a laissé son nom au premier pavillon. Première surprise, la superficie du musée : 24 hectares, un village dans la capitale, constitué d’une bonne demi-douzaine de pavillons : instruments de musique, paléontologie,
archéologie, uranium (soutenu par Areva) costumes et art rupestre. Le musée doit beaucoup à Pablo Toucet, coopérant français et archéologue, riche d’une expérience au célèbre Bardo de Tunis.



Impressionnants les squelettes fossilisés de dinosaures, de plus de 12 mètres provenant d’un « cimetière de dinosaures » dans la région d’Agadez, la grande ville du nord, à environ 1200 km de Niamey. Ils ont souvent été mis à la une de National Géographic ou Terre sauvage.



Deuxième surprise, le musée est vivant, riche en faune nigérienne (singes, lions, hyènes, crocodiles, serpents….)



Troisième surprise, il abrite un centre d’éducation, école de la deuxième chance, formant des jeunes désoeuvrés ou en échec dans l’enseignement traditionnel, aux métiers de la mécanique, de la couture, du bois ou de la plomberie. Les 700 élèves participent à l’entretien du musée tout en découvrant ses richesses. Un « lycée professionnel » dans un musée, c’est pas courant….



Quatrième surprise, le centre artisanal : 240 artisans créent chaque jour au musée sacs, bijoux et autres bibelots qui seront exportés en Europe ou vendus sur place.



Nous terminerons notre visite face au mausolée de l’arbre du Ténéré. Il fut l’un des rares arbres au monde répertorié sur une carte continentale, il était l’unique repère des voyageurs, caravaniers, touristes au autre expédition dans le désert du Ténéré.
Sa vie s’est arrêtée lorsqu’il fut percuté par un camion…. « faut le faire quand même….. »
Putain de camion !



Les péripéties du jour : trouver un distributeur de francs CFA…qui fonctionne….la 6ème tentative fut la bonne. Déjeuner rapide, enfin….prévu rapide…Une heure d’attente pour une omelette, une brochette et une carpe grillée….Il faut dire que le resto affichait complet…..nous étions 3…mais l’omelette était parfaite et la brochette fondante. No comment sur la carpe.



Le mercredi, c’est jour de marché à Boubon. Ni bonbon ni bourbon, Boubon, l’un des marchés les plus originaux du pays. Une vingtaine de kilomètres de Niamey sur la route en direction du Mali. La circulation se fluidifie dès que l’on quitte la capitale. Au premier contrôle militaire, Souley retrouve et salue d’anciens hommes de troupe. Nous longeons des hameaux à l’habitat traditionnel.



La route est bonne mais nous mesurons la gravité de la pollution causée par les sacs plastique. Véritables montagnes ou champs, un fléau mondial sachant que la durée de décomposition est de plusieurs siècles.



Dès notre arrivée au marché, les guides locaux nous abordent. Comme nous sommes les seuls européens sur le site, tous les guides restent avec nous. 5 guides pour nous 3 ; cela nous coûtera 10 euros. Et nous voilà partis, passant du bétail aux légumes, viandes, vêtements, médicaments, bricolage et poteries. On trouve de tout à Boubon, un supermarché à ciel ouvert.



Notre déambulation nous mène vers le fleuve et nous découvrons les pirogues, petites et grandes, bateaux taxi qui ramènent humains et bétail. Il y a foule au marché mais on y circule facilement. Nous, les deux européens du marché ne nous sentons pas plus observés que cela et suscitons peu de curiosité.



Jeudi, nous avons rendez-vous avec Habsou, jeune femme touarègue, particulièrement dynamique, fille d’éleveurs nomades, un itinéraire d’Agadez à Niamey et prévoyons de rencontrer Michel Cartatéguy, archevêque catholique dans un pays musulman.


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