lundi 16 janvier 2012

Décollage

Bonjour à tous!

Nous revenons en ce début 2012 pour vous emmener dans nos bagages à la découverte ... du Niger.

Sur place nous retrouverons deux hommes, nos deux "clefs" pour découvrir le pays: André Pelletier, messin, de nationalité franco-nigérienne, et le colonel Gagalé Hasan Iboun, nigérien et ami d'André.
Chaque jour, nous vous livrerons nos impressions, découvertes, rencontres, le tout agrémenté de photos, voir (si vous êtes gentil) de vidéos ou/et d'ambiances sonores (et selon le débit!).

Strasbourg-Paris-Niamey, vol Air France, atterrissage mardi 3 janvier en fin d'après midi.



le Niger s'étend sur 1 267 000 km² et ne dénombre pas moins de 8 frontières!
La population est estimée à 16.5 million d'habitants, en 2011.
La capitale est Niamey, au sud ouest du pays.
Le Niger est le plus vaste des pays de l'Afrique occidentale. Le territoire est constitué à 80 % du Sahara et du Sahel.
Les ressources naturelles du Niger sont l'or, le fer, le charbon, l'uranium et le pétrole.
Le taux de scolarisation était de seulement 37% en 2001.
Après des élections reconnues libres et transparentes par les différents observateurs, en mars et avril 2011, Mahamadou Issoufou a prêté serment le jeudi 7 avril 2011.

La force de la cohésion sociale au Niger, c'est sans doute le « cousinage à plaisanterie » qui permet aux différents groupes de se critiquer entre eux sans heurt. C'est un excellent moyen de résorber les problèmes interethniques et cela fait de la société nigérienne une société tolérante.
(souce: Wikipédia)

Jour 1: Strasbourg-Paris-Niamey

Départ et arrivée. Quand on réserve des billets d’avion, il faut comparer les tarifs et choisir son aéroport de départ. Pour Niamey, Luxembourg ou Metz-Nancy Lorraine étaient les plus logiques mais pas les moins chers. Même Roissy Niamey était plus élevé que Strasbourg-Niamey via Roissy ; nous voilà donc partis hier dans le vent et sous la pluie pour l’aéroport alsacien. Décollage au petit matin, peu de vacanciers sur le vol AF7761 pour Paris, les fêtes sont passées, idem sur le vol AF0548 Paris Niamey qui affiche complet.
C’est davantage un vol retour au « pays » pour les expats et européens travaillant en Afrique. Certains continueront vers Ouagadougou. 4h45 de vol, 4000 km pour lesquels on peut débourser près de 3000 euros en classe éco. Heureusement que le champagne est servi à discrétion à l’apéritif . que l’équipage est souriant et le déjeuner servi à bord tout à fait correct. Pourtant de nombreuses destinations plus lointaines offrent des tarifs plus attractifs.




L’arrivée vers Niamey est superbe, paysages désertiques, terre ocre, puis juste avant l’atterrissage le survol du fleuve Niger, long également de 4000 kilomètres dont le delta se trouve au Niger….ia, pays voisin du Niger.



Changement de température, il fait 30 degrés, ciel bleu, nous sommes un peu chaudement vêtus.
Les formalités douanières n’auront été qu’une simple formalité. Il faut dire que nous sommes attendus par le colonel Gagalé Souley Hassane Iboun, ami d’André Peltier, notre autre ami messin par qui le projet de voyage est arrivé et qui nous rejoindra après demain.

Nous prenons place à bord du 4X4 de Souley, direction le centre ville à 7km tout au plus.
Premières impressions d’une capitale calme à la circulation tranquille. Les autorités françaises déconseillent tout voyage non nécessaire au Niger suite à l’enlèvement au dénouement dramatique des deux jeunes français il y presque un an et à l’enlèvement plus ancien des salariés d’Areva toujours retenus, très probablement au Mali. Souley trouve ces consignes injustes ajoutant que le Niger est un pays stable politiquement et que la France ne déconseille pas les déplacements dans d’autres pays européens touchés par des tragédies. Ce n’est pas faux même si les massacres en Norvège et en Belgique sont des actes d’individus et non de mouvements. (Nous en reparlerons)
Nous ne ressentons pas du tout un climat d’insécurité et des familles avec enfants on débarqué à Niamey.
André et Souley ont bien fait les choses, l’hotel qu’ils nous ont réservé, le Gaweye, offre la plus belle vue de Niamey sur le fleuve.



Elle est pas belle la vie africaine ?




Il est temps d’aller se coucher demain nous visiterons le Musée National et un marché en périphérie de la capitale.

Jour 2: T.rex, omelette et marché rock!

Otage au niger, pas mal sur une carte de visite….message de l’un de mes amis me sachant à Niamey. Détenus au Gaweye….on signe…. Chambre avec vue sur le fleuve, piscine particulièrement agréable après une journée d’enregistrements, bière glacée en terrasse, ah ! la première gorgée… les dîners au « Pilier » l’une des meilleures tables de la capitale…



Nous avons quand même pu vérifier l’image du Niger, pays dangereux, telle qu’elle est perçue en France : aucun touriste ou presque au Musée National ce matin, aucun touriste du tout au marché de Boubon.

Après un café serré, noir foncé, nous avons retrouvé Souley . Notre toute première visite sera le Musée National, le trajet est des plus court…l’avenue à traverser…quoique…avec le circulation, cela peut prendre quelques minutes. Inauguré en 1959 par le premier président nigérien, Diori Hamani, il est la volonté d’un homme politique, de science et de culture Boubou Hama qui a laissé son nom au premier pavillon. Première surprise, la superficie du musée : 24 hectares, un village dans la capitale, constitué d’une bonne demi-douzaine de pavillons : instruments de musique, paléontologie,
archéologie, uranium (soutenu par Areva) costumes et art rupestre. Le musée doit beaucoup à Pablo Toucet, coopérant français et archéologue, riche d’une expérience au célèbre Bardo de Tunis.



Impressionnants les squelettes fossilisés de dinosaures, de plus de 12 mètres provenant d’un « cimetière de dinosaures » dans la région d’Agadez, la grande ville du nord, à environ 1200 km de Niamey. Ils ont souvent été mis à la une de National Géographic ou Terre sauvage.



Deuxième surprise, le musée est vivant, riche en faune nigérienne (singes, lions, hyènes, crocodiles, serpents….)



Troisième surprise, il abrite un centre d’éducation, école de la deuxième chance, formant des jeunes désoeuvrés ou en échec dans l’enseignement traditionnel, aux métiers de la mécanique, de la couture, du bois ou de la plomberie. Les 700 élèves participent à l’entretien du musée tout en découvrant ses richesses. Un « lycée professionnel » dans un musée, c’est pas courant….



Quatrième surprise, le centre artisanal : 240 artisans créent chaque jour au musée sacs, bijoux et autres bibelots qui seront exportés en Europe ou vendus sur place.



Nous terminerons notre visite face au mausolée de l’arbre du Ténéré. Il fut l’un des rares arbres au monde répertorié sur une carte continentale, il était l’unique repère des voyageurs, caravaniers, touristes au autre expédition dans le désert du Ténéré.
Sa vie s’est arrêtée lorsqu’il fut percuté par un camion…. « faut le faire quand même….. »
Putain de camion !



Les péripéties du jour : trouver un distributeur de francs CFA…qui fonctionne….la 6ème tentative fut la bonne. Déjeuner rapide, enfin….prévu rapide…Une heure d’attente pour une omelette, une brochette et une carpe grillée….Il faut dire que le resto affichait complet…..nous étions 3…mais l’omelette était parfaite et la brochette fondante. No comment sur la carpe.



Le mercredi, c’est jour de marché à Boubon. Ni bonbon ni bourbon, Boubon, l’un des marchés les plus originaux du pays. Une vingtaine de kilomètres de Niamey sur la route en direction du Mali. La circulation se fluidifie dès que l’on quitte la capitale. Au premier contrôle militaire, Souley retrouve et salue d’anciens hommes de troupe. Nous longeons des hameaux à l’habitat traditionnel.



La route est bonne mais nous mesurons la gravité de la pollution causée par les sacs plastique. Véritables montagnes ou champs, un fléau mondial sachant que la durée de décomposition est de plusieurs siècles.



Dès notre arrivée au marché, les guides locaux nous abordent. Comme nous sommes les seuls européens sur le site, tous les guides restent avec nous. 5 guides pour nous 3 ; cela nous coûtera 10 euros. Et nous voilà partis, passant du bétail aux légumes, viandes, vêtements, médicaments, bricolage et poteries. On trouve de tout à Boubon, un supermarché à ciel ouvert.



Notre déambulation nous mène vers le fleuve et nous découvrons les pirogues, petites et grandes, bateaux taxi qui ramènent humains et bétail. Il y a foule au marché mais on y circule facilement. Nous, les deux européens du marché ne nous sentons pas plus observés que cela et suscitons peu de curiosité.



Jeudi, nous avons rendez-vous avec Habsou, jeune femme touarègue, particulièrement dynamique, fille d’éleveurs nomades, un itinéraire d’Agadez à Niamey et prévoyons de rencontrer Michel Cartatéguy, archevêque catholique dans un pays musulman.


Jour 3: une Touarègue, un chrétien et un transat...



C’est une belle journée, comme chaque jour depuis notre arrivée. Dès le lever du jour nous pouvons remarquer la circulation qui s’intensifie sur l’un des 2 ponts traversant le fleuve Niger. Chambre avec vue…c’est agréable…



Un premier rendez vous à 11H avec Habsou Aboubakar Marice Bahani, femme d’origine touareg, mère de famille, femme d’entrepreneur en BTP . L’occasion d’évoquer le peuple touareg qui nous fascine même si nous savons souvent peu de choses de la vie de ces nomades estimés à plus de 5 millions dont 1,7 million au Niger. L’occasion d’évoquer avec Habsou les traditions, la culture, l’éducation, l’artisanat…le soulèvement des touaregs, délaissés par les gouvernements nigériens successifs, les liens supposés ou pas avec Al Quaïda au Maghreb islamique. Dans le gouvernement actuel, le premier ministre est touareg, une première.



Dernière question : Habsou roule-t-elle en 4X4 touareg…..oui pour le 4X4…non pour la deutsche qualität.



Une rencontre chaleureuse, conversation avec humour….en bord de piscine à l’hôtel….Nous nous reverrons pour d’autres enregistrements.



Petite séance, c’est nous qui sommes face à l’objectif pour les photos de notre visa nigérien



Changement d’ambiance à 16h, même si l’archevêché est un autre havre de paix. Nous avons rendez vous avec Monseigneur Michel Carateguy, archeveque de Niamey. « Agur » , Michel est basque, orginaire d’Hasparren, tout près de Cambo-les-Bains, où se visite la maison d’Edmond Rostand. Conversation avec un missionnaire de la société des missions africaines de retour d’un voyage au Nigéria, là où dans le nord du pays, les chrétiens sont sérieusement menacés par la secte islamiste Boko haram.



L’archevêque brosse le portrait d’une communauté chrétienne jeune et dynamique mais qui ne représente au mieux…qu’ 1% de la population.

Comme le musée national, l’évéché et l’archevêché sont une succession de pavillons, dont la cathédrale, les locaux de Caritas ou encore une structure d’hébergement qui vous accueillera peut-être un jour…



Bilan de la journée, un homme, une femme, chabadabada….2 belles rencontres….Mais qu’avons nous fait entre 14h et 16h ?



La vidéo parle d’elle-même….Oh the good life….



Les rendez vous du jour, un agronome bruxellois au Niger depuis près de 20 ans, le ministre des affaires étrangères et l’arrivée d’un nouveau personnage dans notre aventure, André le magnifique….

Jour 4: André is here, Vincent, lui, se bouge pour les enfants...

De trio nous sommes désormais un quatuor. André, homme d’affaires messin est venu au Niger pour la première fois en 1998 afin d’assister à la naissance du FIMA (Festival International de la Mode Africaine) C’est lui qui nous a donné envie de découvrir ce pays et permis la rencontre avec le colonel Gagalé. Ils sont amis et c’est avec eux que se poursuivront nos découvertes.



11h, Vincent Charpentier, bruxellois et agronome de formation, au Niger depuis près de 20 ans, nous a donné rendez-vous au centre d’Etudes Economiques et Sociales de l’Afrique de l’Ouest (CESAO).



Il est « expert sénior », conseiller et chercheur. Il cherche…et trouve en matière d’éducation et d’élevage. Les bonnes idées déjà mises en pratique : des bureaux et bancs d’écolier emboîtables, sans clou ni vis, en métal, façon Ikea, les mêmes couleurs !





Mais ce sont aussi les couleurs du rotary club, partenaire du projet. Et comme ces bancs sont destinés à des écoles rurales, Vincent a également conçu la structure de classe "assemblable", toit de chaume et torchis pour les murs, produits localement par les villageois.



Il a de bonnes idées ce Monsieur Vincent. Tout comme celle de la production de viande séchée...



Elle permet d’éviter des déplacements à pied de troupeaux (1000km ça use le bétail), de faciliter le transport de la viande : 2 sacs de 10kg de viande séchée = 4 bovins. (non…. pas 100 kg comme imprimé sur le sac ! )



Il préconise également de mettre en place une meilleure gestion des cheptels. Selon Vincent, dans ce pays pauvre il y a 2 fois trop d’animaux. Mieux vaut un plus petit troupeau bien gras qu'un grand malingre !
Si les idées ne manquent pas, restent à trouver les moyens humains et financiers de mettre en œuvre ces projets…



Nous retrouverons Vincent dimanche matin, il nous emmène à la messe…1h30 de musique live...Nous souhaitons également lui demander de nous emmener survoler le fleuve en ULM…inch’allah ! Quant aux audiences aux ministres, elles sont remises à la semaine prochaine…



Pas de journée à Niamey sans notre break piscine….toujours aussi agréable…Nous bronzons, cela nous donne l’air de touristes sachant que tous les européens travaillant ici gardent une peau plus blanc que blanc..

next in "Follow the guide": pirogue sur le fleuve, achat d'un rasoir (Romann) et d une chemise légère (Thierry) !

Jour 5: balade, gens heureux et triste anniversaire.


Harpo, Chico, Gummo, Groucho et Zhippo…il ne reste plus qu’à distribuer les rôles, André est Groucho, Romann …Chico, Thierry…harpo, Souley…Gummo et les hippopotames du fleuve Niger….Zhippo ! Cette après-midi nous sommes allés leur rendre visite, location d’une pirogue à moteur, 5 km tout au plus en aval du fleuve.


Ces hippopotamus amphibius, mammifères herbivores dont la masse peut peser jusqu’à 4 tonnes, nous les approcherons à distance, une demi-douzaine s’ébattant dans l’eau ou sur une île du fleuve.
Le Niger, 4200 km de long, plus de 500 km pour le tronçon nigérien, 400 mètres de large à Niamey, prend sa source en Guinée, traverse le Mali, le Niger avant de se jeter dans l’Atlantique, sachant que le delta du Niger est au Nigéria…
Cette balade est très paisible, les enfants sur les rives nous sourient spontanément et nous saluent, des groupes de femmes font la lessive.


Nous apercevons quelques villas ministérielles et le palais présidentiel, souvenir de l’époque coloniale.


Nous avons le Niger quasi pour nous tout seuls…aucune autre pirogue à l’horizon, nous le partageons néanmoins avec les z’hippo et z’oiseaux.


Nous enregistrons quelques enfants qui ont très envie de s'écouter !

Demi tour, nous remontons vers le centre ville lorsque nous entendons de la musique…vivante. Rythmes reggae, ambiance festive, nous décidons d’accoster…Souley identifie immédiatement un groupe de jeunes chrétiens. Il s’agit des membres d'une église évangélique proche du fleuve, fort sympathiques. Ils acceptent que nous les enregistrions. La foi et la joie d’Ousmane, musulman converti, sont impressionnantes !


7 janvier 2011, 22H45 au « Toulousain », café restaurant en terrasse, les pieds dans le sable, Antoine et Vincent sont enlevés par AQMI. Vous n’ignorez pas leur destin tragique…


7 janvier 2012, 18h, nous entrons au "Toulousain".
Soum, le gérant, accepte de nous raconter cette soirée qui le hante depuis un an. Il nous donne tous les détails, comment en 2 minutes, Antoine et Vincent ont été kidnappés, comment lui-même a craint pour sa vie ! Depuis, "Le Toulousain" , dénommé ainsi en raison de l’origine du propriétaire (ancien militaire) est déserté par les européens. La bière y est fraîche mais même sans vouloir verser dans le pathos, on est forcément ému…Hasard ou coïncidence, nous nous sommes assis à la même table qu'Antoine et Vincent, proche de l'entrée...Nous imaginons leur regard quand ont surgi les ravisseurs..


Sans transition, la dernière visite du jour. Souley nous conduit chez ses parents.


Une maison en périphérie, proche de l’aéroport. Nous rencontrerons également ses jeunes sœurs agées de 18 et 22 ans.
L’occasion pour notre colonel d’évoquer les efforts de ses parents, illettrés, pour que leurs 10 enfants bouclent une scolarité universitaire. On dirait un couple royal sur son trône tant leur noblesse s’impose !
Avec fierté, Souley, nous raconte qu’il leur a offert le pélérinage, que doit en principe effectuer tout musulman à la Mecque, une fois au moins au cours de sa vie….soit la coquette somme d’environ 10 000 euros ! Nous percevons d’emblée, une grande dignité et respect dans la famille.


Et la piscine du jour ? ce matin….en attendant qu’André le Magnifique récupère de son Miami-Paris-Casablanca-Niamey et que Souley ? On ne sait pas, c’est sa vie privée….


Les piliers du Pilier ont retrouvé leur très bonne table à Niamey, la meilleure selon André, crevettes à la provencale ou capitaine à la sicilienne au menu….Nous en reparlerons avec le propriétaire….

Ce dimanche, messe à 9H, Vincent, notre agronome bruxellois nous y emmène, l’après midi devrait être en altitude…nous interviewerons des girafes…


Pure

Jour 6: notre père aux cieux...et nous au ciel.


8H45, Vincent Charpentier, notre nouvel ami belge rotarien nous attend dans le hall de l’hôtel Gaweye, il nous emmène avec André le Magnifique, à la messe…pas à la cathédrale mais en périphérie, à la paroisse Sainte Thérèse. Nous prenons place à bord de sa Mercedes 21 ans d’âge, 500 000 km au compteur mais qui se porte bien !


L’église est un peu moins bondée que d’habitude car les jeunes de la paroisse vivent une journée hors les murs. Elle affiche quand même complet avec une assistance aux vêtements colorés,


Vincent le belge est le seul européen régulier de la paroisse ! C’est un grand jour pour Esperance et lui, ils fêtent leurs noces d’argent.


Cette messe d’épiphanie durera près de 2 heures, rythmée de nombreux chants, interprétés par la chorale et repris par toute l’assistance qui y va de bon cœur ! Ca swingue, le prêtre est ravi, nous aussi !


Michel Bertonneau, prêtre des missions africaines, s’installe sur un banc…à l’ombre, seuls les touristes acceptent de bronzer et cherchent le soleil, pour nous raconter son parcours de Vendéen en Afrique. Incroyable ! la superficie de sa paroisse, couvrant un secteur rejoignant à 300km la frontière malienne, où il ne peut se rendre actuellement compte-tenu des consignes de l’ambassade de France, un an après l’enlèvement d’Antoine et Vincent. A 71 ans, le père Michel est dynamique, souriant, aimant passionnément ses paroissiens et traditionnellement, le dimanche après-midi est consacré aux visites à domicile.


Vincent est l’un des animateurs de la communauté et nous propose de déjeuner sur place, au menu pâte de riz avec sauce et « épinards » de feuilles de manioc, (ouh ! c’est un peu relevé pour nos palais de touristes !) Comme dessert, totalement exotique, un grand classique nigérien : la crêpe bretonne !


Pas le temps de digérer, nous restons avec Vincent et nous allons prendre un peu d’altitude, pas les girafes….le rendez-vous est décalé…bien plus de hauteur…le survol de la région de Niamey et du fleuve Niger en ULM (pas la classique aile delta mais un véritable petit avion 2 places)


Rendez vous à Rio Bravo, à 20 minutes du centre, près du golf au black green (du sable noir à la place de la pelouse…c’est malin !) Peut-être croiserons nous John Wayne ou Dean Martin ! ( avec Kalachnikov)


A tour de rôle, nous prendrons place à côté de Vincent, Romann ouvre les vols et trouve ça « kiffant », André enchaine, et en pilote confirmé, prend le manche pour l’atterrissage, Souley en ressort ravi et Thierry, pour le dernier round aura le plaisir de se poser sur la piste de l’aéroport international, juste après l’A330 d’Air France en provenance de Paris. Le Niger vu d’en haut est magique avec ses îles


Nous avons même survolé une école « Ikea » de Vincent. (cf jour 4)

Et...le bonus du jour...



André et Vincent nos bienheureux !



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